Spinning In The Daffodils

Pour changer un peu, aujourd'hui il ne sera pas question de musique, mais d'un autre activité que j'ai pratiquée (pour l'instant en découverte, mais je pense que je finirai par y retourner) : la poterie.

!END-SUMMARY!

Attention, il ne s'agit pas de n'importe quelle type de poterie, il s'agit de tournage. Si vous avez vu le film Ghost, vous vous rappelez certainement de la scène dans laquelle Demi Moore et Patrick Swayze commencent par travailler de l'argile sur un tour, avant d'aller s'adonner à d'autres pratiques moins sales (quoique).

Une amie et collègue m'avait offert un bon pour une séance de découverte du tournage et de la poterie. Etant moi, j'ai attendu un peu avant d'appeler et de prendre rendez-vous pour ma séance. Au final, j'ai pu profiter des vacances de la Toussaint pour y aller et faire mes premiers pas. "Prévoir des vêtements que je salirai" était la seule chose à préparer, et c'est donc habillé comme un sac (vieux tshirt, vieux pantalon 2 tailles trop larges) que j'y suis allé.

L'atelier où je me suis rendu est celui d'Anne Rouillé : OTerreFeu. Durant la séance (deux heures prévues, mais on a un petit peu débordé, cela passe vite et je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer), j'ai donc appris (en théorie) à peser/couper mon argile, le préparer (ça muscle), le fonctionnement de base d'un tour, les principaux outils, comment poser mon argile sur le tour pour qu'il, évidemment, tourne et ne s'envole pas, monter et travailler cet argile pour façonner ce qui pourrait être un bol/une tasse/un petit vase/une coupelle, bref, un objet globalement cylindrique, conique ou sphérique, creux. Mon niveau étant non existant, je n'ai pas encore la technique pour savoir à l'avance ce qui va être créé. Surprise. J'ai aussi vite vu l'importance de nettoyer régulièrement les outils.

Mon premier essai de monter l'argile s'est soldée en échec cinglant, et les trois-quarts de la terre se sont barrées dans la gouttière, me lassant juste assez pour une coupelle. Mes deuxièmes et troisième essais ont été plus réussis et ont pu être laissées à sécher. Premier constat : c'est physique, on n'a pas idée. Second constat : c'est effectivement salissant. A ce point, mon travail était terminé, et c'est Anne qui dans les semaines qui suivirent prit en charge la cuisson des mes créations. Rendez-vous fut pris pour fin décembre afin de faire la seconde partie du travail : l'émaillage.

De même que pour le tournage, il faut prévoir de se salir pour émailler, mais pas pour les mêmes raisons. La première étape fut de choisir les émaux que j'utiliserai : blanc, dragon, bleu et rouge. La deuxième étape, c'est de les agiter pour que l'email soit bien pâteux, mais sans grumeaux. A la main. Des seaux d'email à 5°C. C'est dur, je vous le dis. Une fois les pots bien agités, on put passer à l'application, ce qui n'est pas forcément aisé (et je ne suis pas très agile), mais au final ce fut fait, et de nouveau laissé aux bons soins de Anne pour le séchage et la cuisson.

Avant-hier, je suis allé récupérer le travail fini, que voici :

La coupelle... la pauvre est un bol raté, et en plus l'email a été capricieux.
Un pot ? Un bol ? Email rouge, il a bien pris, c'est ok pour de l'initiation.
Un bol. Les couleurs rendent bien, et ça ne se voit pas trop sur cette photo, mais l'extérieur a en fait deux émaux différents : un bleu clair (que l'on voit sur la photo sur la face extérieure) et un bleu intense sur la partie basse, couleur qui se retrouve aussi à l'intérieur.

Au final, je me suis bien amusé, et Anne est quelqu'un avec qui il est très agréable d'apprendre, je vous conseille donc à tous de vous laisser tenter.

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