A Forest
Je suis sûr que la plupart d'entre vous ont entendu l'histoire de Hansel et Gretel, conte classique des frères Grimm sur les deux enfant, frère et sœur laissés dans les bois, qui trouvent par hasard une maison en pain d'épice pleine de sucreries et de dangers. Cet article est à propos de l'histoire de Neil Gaiman, illustrée par Lorenzo Mattotti. Le livre dépassait d'une étagère de ma bibliothèque comme pour se rappeler à mon attention, alors je l'ai ramassé et je l'ai lu, puisque je l'avais oublié il y a un mois.
Je vais commencer par la fin du livre, qui est une histoire sur l'histoire de Hansel et Gretel. Nous en apprenons les origines, comment les versions ont évolué depuis le premier récit de l'histoire à Wilhelm Grimm (récit qui est même considéré comme n'étant pas la première version de l'histoire, car elle semble avoir des origines remontant eu XIVe Siècle), jusqu'aux versions plus modernes. Gaiman a choisi ici de prendre un cadre assez classique, il y a longtemps, dans un endroit où la guerre finira par inonder le pays et assécher la vie et l'espoir de la terre et de ses habitants.
Dans sa version de l'histoire, Gaiman définit le ton comme optimiste au commencement, puis le change rapidement pour un sentiment de misère et de malheur au fur et à mesure de l'avancée de la guerre ; la famille autrefois heureuse, sans pour autant vivre dans le luxe, devient rapidement affamée et désespérée. La mère est la première à se briser, et elle parvient à convaincre son mari que les enfants doivent être perdus ("pas tués, perdus") pour que eux deux survivent. Prévenu, le petit Hansel utilise des cailloux pour retrouver son chemin au retour, à la grande joie de leur père et l'antipathie froide de leur mère. Le manque d'amélioration dans leurs conditions de vie conduit le père à les emmener de nouveau au cœur de la forêt, cette fois sans laisser à Hansel le temps de se préparer.
Les enfants sont perdus, et comme toutes les âmes perdues, ils finissent par trouver un chemin qui les emmène quelque part. Je pourrais vous parler de la maison de pain d'épices et de sa propriétaire, et de la vieille dame, peut-être une sorcière, peut-être Baba Yaga, peut-être juste devenue folle à cause de la guerre et de la famine, et ce qui se passe, mais qui voudrait que je lui gâte le plaisir de la lecture ?
Le livre possède des illustrations sombres, peintes en noir et blanc, des différentes scènes, et Mattotti a un style unique bien adapté pour le livre. La forêt est oppressante, et seuls les personnages se détachent dans des îlots de lumière qui percent l'obscurité.
Dans l'ensemble, c'était une lecture agréable, un récit d'une histoire classique, qui en fait pour un bon livre de chevet pour les enfants qui veulent une histoire effrayante à lire en hiver, quand la nuit est tombée.
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